C’est fini
La mort d’un proche est un évènement à la fois unique et universellement partagé. La plupart des êtres humains y sont confrontés et si les vécus sont personnels, les questions liées aux attitudes sont souvent les mêmes. Ce film souhaite jouer dans les deux dimensions : rencontrer et interroger des personnes qui font métier de côtoyer ces questions, et en même temps, faire part des interrogations personnelles.
L’implication des auteurs est implicite, on n’envisage pas un tel sujet “par hasard” ni même par simple curiosité. Leur expérience est à l’origine et le moteur du film, elle n’a donc pas de raison de rester en retrait. Elle est de plus en adéquation avec le sujet, éminemment humain et intime. Si le questionnement est incarné, il conserve d’autant plus une nécessaire dimension personnelle et émotionnelle.
Par conséquent, le film parle à la première personne.
Avec l’évidente absence de complaisance et le maximum de délicatesse. Sans que pour autant un personnage questionneur n’apparaisse à l’image, le film se place du point de vue des auteurs: “Il M’est arrivé ceci, JE m’interroge sur cela”. Les réponses des professionnels n’en sont elles aussi que plus humaines et plus impliquées: on s’adresse à une personne, pas à une population.