François Mitterand, une vie en Bourgogne
En 1946, François Mitterrand gravit pour la première fois la roche de Solutré faisant à son beau frère Roger Gouze la promesse d’y revenir chaque année. C’est ce qu’il fera jusqu’en 1995, la dernière ascension ayant eu lieu quelques semaines après son départ de l’Elysée. Gravement malade, il n’atteindra toutefois pas le sommet.
Ses déplacements rituels pour Pentecôte à Solutré, Cormatin, Cluny et dans les villages du Mâconnais, à d’autres occasions, à Vézelay ou au Mont Beuvray, et surtout son ancrage à Château-Chinon et dans toute la Nièvre lui permettent de retrouver régulièrement ses amis bourguignons : ceux de sa famille politique bien sûr, mais surtout des hommes et des femmes ordinaires, anonymes et fidèles, qui ont jalonné sa vie politique et personnelle.
C’est à travers la rencontre de ces personnes qui ont compté pour lui et la découverte des lieux maintes fois visités par le président de la Cinquième République que l’auteur dresse un portrait en creux de François Mitterrand. Sa présence en Bourgogne – dans la manière dont elle s’est construite et reproduite au fil des ans – peut se lire, avec le recul, comme une certaine façon « d’être en politique » tandis qu’aujourd’hui nombreux sont celles et ceux qui affirment bruyamment « faire de la politique »….