DES HOMMES ET DES DIEUX ET LES AUTRES

Auteur(s) / Réalisateur(s)
Svetlana Strelnikova / Svetlana Strelnikova
Année
2022
Diffuseurs
ERT
Coproduction
ANEMON (Grèce), DOPPELPLUSULTRA (Allemagne), SEPPIA (France)
Soutiens
FRANCE : CNC (traité franco-grec), région Grand Est GRÈCE : Greek film center ALLEMAGNE : Public incentives regional Inland: Hamburger Filmförderung, MEDIA
Durée
85'
Résolution
HD
Langue originale
Grec

Un groupe d’ex-physiciens nucléaires russes s’est installé sur une petite île grecque, peuplée d’une soixantaine d’habitants. Ces « Russes » – comme les appellent les locaux – avaient un avenir prometteur de chercheurs en URSS ; ils auraient aussi pu aller chercher de meilleures conditions économiques à l’Ouest, à l’image de nombreux scientifiques soviétiques à la fin des années 1980. Mais ils ont fait un autre choix. Persuadés que la science ne servait que les intérêts de l’État ou du grand capital, ils ont décidé de partir. Ils ont radicalement changé leurs vies et leurs destinées.

Il y a plus de 20 ans, ils se sont demandés s’il était possible de ne pas se plier aux règles communes de la société tout en continuant d’en faire partie. Si l’on pouvait vivre de façon pleinement consciente chaque instant de son existence, dans le monde largement inconscient des gens ordinaires ? Et que fallait-il faire pour y parvenir ?

Et ainsi commença une expérience de vie de longue durée. Le matériau de l’expérience du groupe est lui-même son sujet : les vies de ses membres. Et leurs bases scientifiques sont empruntées aux philosophes grecs anciens, principalement à Pythagore, qui expliquait le monde au travers des mathématiques et des nombres.

La vie est dure sur l’île : l’eau potable est rare, il n’y a ni structures médicales, ni station essence, ni aéroport, magasin ou banque. Les habitants, originaires de divers pays d’Europe (principalement la Grèce), sont pour la plupart des gens simples et pauvres. Il s’agit d’une communauté d’escapistes, ayant choisi de fuir les villes et la civilisation et d’élire domicile en ce lieu oublié de l’État et de la société en général. Ils n’ont qu’une vague idée de qui était Pythagore, et comprennent encore moins ce que « les Russes » font sur l’île. Dans le même temps, tous les habitants, parce qu’ils vivent dans un espace limité et réduit et font face aux mêmes problèmes, sont nécessairement dépendants les uns des autres – les Russes y compris.

En se concentrant sur ce lieu isolé et lointain – ce microcosme à l’extrême Sud de l’Europe –, ce film veut enquêter sur l’éternel désir humain de changer le monde, de le rendre meilleur. Mais comment définir ce « meilleur » ? Il est relativement facile de concevoir des théories, mais qu’en est-il de leur mise en pratique ?